Incursion dans le centre de la France
Qui n'a pas vu l'Auvergne ne connaît pas la France rustique, rurale, et millénaire...
Arrivée en milieu de semaine dans un bourg du Cantal à quelques kilomètres d'Aurillac par un froid polaire (ce n'est pas une légende quand Joel Collado ou Jean-Marc Souami annoncent les températures les plus basses à Aurillac justement), et un vent à décorner les boeufs ou......les vaches Salers.
Toits de lauzes grises, vallées encaissées, grasses prairies où paissent les belles rousses encornées
Villages regroupés autour de l'église, fenêtres closes, pas une âme dans les rues, il y a mieux comme accueil.... ils doivent tous être dans le "cantou" ou près de la cheminée.
Nuits sombres et profondes, silencieuses....enfin pas tant que ça : la si jolie petite chapelle romane est devenue notre pire ennemie la nuit justement ! en sonnant l'heure toutes les heures, et en plus pas de possibilité de grasse matinée, l'angélus ne sonnant pas moins de 90 coups de cloche à 7 heures du matin. J'ai appris juste avant le départ que les habitants avaient refusé que l'on arrête les cloches la nuit comme cela se fait dans d'autres villes ou villages, parce que c'était leur "repère"......et tant pis pour les touristes qui ont eu l'idée saugrenue de vouloir dormir près de l'église.
2 jours plus tard et une heure de route plus loin, total changement de paysages, d'architecture, de climat, la Corrèze et le Lot nous accueillent.
les toits pentus couverts de tuiles rouge sombre sous le ciel bleu
le porche moyennâgeux de Bretenoux , et ses pierres roses du Lot
La Cère alanguie sous le soleil de juin
l'église du vieux bourg de Biars sur Cère
Et tout cela accompagné d'une variation gastronomique étonnante : de la truffade auvergnate (tranches cuites de pommes de terre où se fond le cantal jeune, mou comme du beurre) aux plats raffinés du chef talentueux de l'Auberge sur Vézère à Saint Viance en Corrèze.