Panama (#2)
Décider d'aller à Panama en plein mois de janvier, c'est se confronter après 13 heures de vol et un décalage horaire de 6 heures, à un choc climatique certain.
32° à la sortie de l'aéroport de Tocumen, vous en prenez plein la figure; ajoutez à cela la fatigue, et il faut peu de temps pour ne plus savoir si vous avez envie de vous coucher (déjà 11h du soir en France), ou bien d'aller à la plage (17h30 sur place).
Quand nous avons quitté l'aéroport, au moins 1 h30 après l'atterrissage (bagages à récupérer, douane, émigration : restez zen, ils ne rigolent pas du tout, chiens renifleurs, soldats en armes !), j'ai été projetée à Manhattan, Shangai, Honk Kong.....
La capitale s'agrandit le long de la route qui mène à l'aéroport, de façon un peu anarchique. N'oublions pas que Panama est un petit pays, et que son développement architectural est obligé de se faire en hauteur, avec plus ou moins de bonheur parfois.....j'aurais tendance à dire avec moins de bonheur. Et ce n'est qu'un début, les marais sont remblayés, les machines sont en action tout du long pour ramener de la terre, construire l'autoroute, ériger des ponts; des immeubles continuent à sortir de terre.
Ce fut d'autant plus un choc que je ne m'attendais pas du tout à cela; j'imaginais un pays ressemblant quelque peu à l'Afrique avec des maisons basses, des rues en terre....que nenni :)
Des centres commerciaux gigantesques :
Un flot ininterrompu de 4x4, de taxis, de voitures, de 2roues divers et variés, des piétons qui traversent en dépit du bon sens, des bus scolaires ou autres magnifiquement décorés, sans oublier les travaux très importants pour la construction du tramway qui va traverser la ville de part en part.....des klaxons, de la musique.....telle est la ville moderne.
Deuxième surprise, la vieille ville, le Casco Viejo, qui cohabite parfaitement avec l'autre partie; c'est tout à fait ce que j'imaginais. C'est le domaine des ambassades :
Ambassade de France :
des jolies maisons coloniales colorées aux balcons de bois, plus ou moins bien entretenues :
d'autres plus récentes :
des allées ombragées de bougainvillées le long de l'océan :
des petites églises :
C'est un quartier réputé très sensible, parce que beaucoup de gens pauvres y vivent; mais c'est aussi un quartier très animé, où se trouve le Musée National qui renferme le Musée du Canal, et un musée où ont lieu des expositions temporaires; nous y avons vu une exposition sur Gauguin avec les toiles qu'il a peintes à Panama ainsi que des dessins. Il y a également plein de petites échoppes de produits locaux, des glaciers dont un en particulier qui a fait ses classes à Paris (choix impressionnant de parfums), de petits hôtels pas chers, de restaurants. Donc il y a aussi beaucoup de touristes qui attirent l'attention des locaux, d'où le risque de se faire voler; mais si vous êtes discrets et que vous n'arborez pas une montre clinquante ou votre i-phone dernier cri, il n'y a aucun risque; nous y avons déambulé, et je ne me suis jamais sentie en insécurité.
On continue la promenade dans un prochain billet ?