Betty - Arnaldur Indridason
4ème de couverture :
Quand j'ai rencontré Betty, j'ai su que ma vie allait basculer. Elle était magnétique et fatale. J'aurais tout donné pour elle. J'ai même accepté de travailler pour son mari. Mais maintenant, c'est moi qui suis derrière les barreaux. Aux yeux de tous, je suis coupable de meurtre. Parce que, si l'amour se joue à trois, il y en a toujours un de trop.
Mon avis :
Dans ce court roman d'environ 22O pages, écrit avant la série des Commissaire Erlendur, l'auteur manipule son lecteur pendant toute la première moitié du livre. Cette première moitié s'étire, un peu ennuyeuse. Indridason alterne la rencontre entre les deux amants, et les réflexions du supposé assassin dans sa prison, les interrogatoires qu'il subit.
On comprend que Betty est une femme fatale, attirante et machiavélique, marié à un très riche homme d'affaires; son unique but dans la vie est de gagner le plus d'argent possible, tous les moyens sont bons, jusqu'au meurtre.
L'assassin, accusé du meurtre du mari, a été un instrument sans volonté dans les mains de Betty; Betty l'a manipulé, a profité de ses faiblesses et de l'amour fou qu'il lui portait, pour arriver à ses fins.
"Je ne savais rien sur Betty à part que je l'aimais plus que ma propre vie. Il n'est sans doute bon pour personne d'aimer comme j'aimais Betty. Dans mon cas, ça s'est terminé par une tragédie. "
La deuxième partie est un total revirement que je ne vais pas vous dévoiler, car j'ai été très surprise par la manipulation que nous fait subir l'auteur; je suis revenue au début du livre pour essayer de voir ce que je n'avais pas deviné et je n'ai rien trouvé.
C'est un roman très habile, totalement différent de l'atmosphère à laquelle nous a habitué Indridason dans ses polars nordiques. Il se laisse lire agréablement, même si le personnage de Betty est dérangeant par son cynisme et son machiavélisme.
"Betty, je n'ai jamais aussi bien connu une femme et pourtant, aucune ne m'a été autant étrangère."