Kabuki....Costumes du Théâtre Japonais
affiche de l'expo
Encore une journée de pluie mardi, et j'ai profité de ma présence dans ce quartier de Paris, pour aller voir cette expo à la fondation Pierre-Bergé-Yves Saint Laurent.
Qu'est-ce que le Kabuki ?
Le Kabuki est une forme théâtrale traditionnelle très populaire au Japon. Ses composantes essentielles sont le chant, la danse et le jeu de l'acteur. Il a été proclamé en 2005 "Patrimoine oral et immatériel de l'humanité" par l'UNESCO.
Ce divertissement scènique, centré principalement sur des thèmes historiques et sur les conflits moraux associés aux relations affectives qui lient les personnages, est exclusivement joué par des hommes. Les costumes ont donc un rôle primordial, puisqu'ils doivent permettre de différencier au premier regard, les rôles masculins des rôles féminins.
Depuis les débuts, le kabuki a toujours été associé à la danse. Une pièce se doit donc de comporter un morceau chorégraphié, soit pour être intégré à l'action, soit pour constituer une sorte d'intermède.
Les vêtements sont très souvent extravagants, somptueux et très colorés. A chaque type de rôle correspondent une forme, des couleurs, des symboles, des accessoires et un maquillage. Les costumes contribuent donc à définir le personnage, et par leur coupe, leur décor et leur texture, aident l'acteur à pénétrer son rôle.
(source : Fondation Pierre Bergé)
L'exposition :
Une trentaine de costumes sont exposés, accompagnés de nombreux accessoires. Ces pièces exceptionnelles ont été prêtées par la Société Japonaise Shôchiku Costume.
L'exposition se divise en 3 parties :
- la première partie regroupe les costumes de cinq des pièces les plus emblématiques et les plus connues du répertoire. Ces costumes vont des somptueux kimonos de soie brodée, à des pièces plus modestes, en toile de coton, en passant par des vêtements de soie peinte.
- La seconde partie est consacrée aux costumes de danse.
- la troisième partie nous montre les pièces les plus anciennes, qui ne sont plus portées depuis une dizaine d'années; costumes de samouraï, et un exceptionnel kimono de papier.
Kabuki de papier à décor de calligraphies datant des années 1980.
Mes impressions :
Que l'on apprécie ou pas cet art, on ne peut qu'être admiratif au vu de ces magnifiques costumes; j'imagine le temps qu'il a fallu pour broder toutes ces pièces, aux fils d'or très souvent. Et au-delà du travail demandé pour l'élaboration du kimono, j'imagine l'acteur qui porte plusieurs kilos de tissu lors de la représentation, tissus lourds, soie, brocarts, or...
La richesse des éléments qui constituent le costume, les couleurs très vives, les perruques qui sont elles aussi des éléments importants, les sabres, les lanternes, les ombrelles, les chaussures à dents en bois, c'est un monde magique qui s'offre à nous.
J'ai aussi beaucoup aimé le petit film qui passe dans une des alcôves du musée, sur les écoles qui forment les jeunes au Kabuki; ce ne sont bien sûr que des garçons, et bien que le nombre de candidats aient beaucoup diminué, on ressent chez eux une véritable passion pour cette tradition théâtrale.
Il y a aussi dans cette expo, un affichage d'estampes traitant du théâtre japonais traditionnel.
Petit bémol : mais qui ne concerne pas l'expo elle-même. Les lieux sont très sombres, très mal éclairés, et on a du mal à lire les textes qui accompagnent les vêtements, ou à bien voir les motifs de broderie des costumes; et bien sûr, impossible non plus de consulter la brochure que l'on vous donne à l'entrée. J'avais déjà noté cela lors d'autres expos vues dans ce musée : Saint-Laurent Rive Gauche et Jean-Michel Frank. C'est un peu dommage, la Fondation organise de très belles expos, et à mes yeux, c'est un peu gaché par ce détail.
Mais mieux que des mots, voici des photos :
Cette exposition se tient encore jusqu'au 15 juillet; si vous passez par Paris au début de vos vacances, je vous invite à y aller faire un tour; c'est magnifique.
C'est donc à la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint-Laurent, 3 rue Léonce-Reynaud- Paris 16è du mardi au dimanche de 11h à 18h; et c'est en partenariat avec le Musée Guimet.
Est-ce que ça vous donne envie d'y aller ?